© Christian Bujold 2014..

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-Je place un baluchon composé du drap noir rempli de poussière de charbon devant la première sculpture.

-Devant cette dernière, j’inscris FADE (TO BLACK) (SHADOW) sur le sol ainsi que Zmizet, Zapomenaout (de disparaître, d’être oublié) avec une brique de charbon.

-J’ouvre le baluchon, révélant son contenu.

-J’attache un coin du drap à chacune de mes chevilles et commence à marcher doucement vers la seconde sculpture en trainant le drap derrière moi. Tout au long du parcours, la poussière de charbon ainsi que les morceaux intacts tombent graduellement au sol, laissant derrière moi une grande trace de poussière et de débris.

-Environ 20 mètres plus loin, j’arrête devant la seconde sculpture, détache le drap et inscris Zmizet, Zapomenout sur le sol, toujours avec une brique de charbon.

-J’abandonne le drap moir et retrouve le blanc, que j’avais préalablement caché près de la seconde sculpture. Ce dernier ne contient pas de charbon.

-J’attache une extrémité du drap blanc à chacune de mes chevilles et rebrousse chemin vers la première sculpture.

-Tout le long du parcours, je ramasse les débris que j’avais précédemment laissé et les replace sur le drap blanc trainant derrière moi.

-Une fois de retour à moi point de départ, tout prêt de la première sculpture, je détache le drap de mes chevilles, déverse son contenu sur le sol et le secoue énergiquement, créant ainsi un nuage de poussière noir.

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Pour la dernière intervention, j’ai choisi un parc public beaucoup moins hostile situé aux abords du Musée Kampa. L’ambiance du parc est radicalement différente des autres endroits. Il s’agit d’un lieu de verdure où les familles et les touristes s’arrêtent pour pique-niquer et faire la sieste. Ce qui m’a intéressé dans ce lieu n’est pas l’utilisation qu’on en faisait, mais plutôt la présence de deux vielles sculptures représentant des figures féminines radicalement différentes en termes de style et assez éloignées l’une de l’autre. Intuitivement intéressé par ces deux représentations, j’ai décidé de laisser tomber l’idée d’une performance de longue durée pour un parcours qui relierait les sculptures en question.

Je suis intéressé depuis quelque temps par la projection d’ombres par la lumière du soleil et conséquemment par la silhouette dédoublée du corps qu’elle produit. Dans la performance que je m’apprêtais à réaliser, trois figures humaines allaient se côtoyer, projetant aussi leurs ombres. La performance avait lieu en plein jour et les deux sculptures avait des tailles relativement proportionnelles au corps humain. Ainsi, l’ombre est devenu l’élément central du passage au noir.

Il est à noter que je n’étais pas le seul à performer en ce lieu. N’étant pas satisfait de son espace prédéterminé par le festival, Davide De Lillis s’est joint à moi pour présenter sa performance. Cette dynamique à créer beaucoup de curiosité chez les gens qui, au lieu de se sentir dérangés par les actions ont plutôt montré beaucoup d’intérêt et de curiosité.